samedi 19 mai 2012

Lost In Translation - Welcome.


Alone in Kyoto Buenos Aires
It's time to travel, it's time to live, it's time to speak


Dans quatre jours, ça fera trois mois. Trois longs mois, trois mois fugitifs, courts, soudains, magnifiques et horribles à la fois. Buenos Aires. "Buenos" pour les intimes. Aussi cliché que cela puisse paraître, un voyage, ça change. C'est le genre de chose dont on est persuadé que personne ne pourra comprendre la portée, la grandeur, tant qu'elle ne l'aura pas vécue. Comme les tatoués, convaincus qu'on ne peut pas comprendre tant qu'on a pas sauté le pas. Je reste persuadée que ce voyage me change, me fait voir la vie différemment. Comme si je découvrais jour après jour à quel point je ne connais rien, à quel point tout ce que je sais, mon petit monde étriqué, mes repères me bouchent la vue sur tout ce que je pourrais réellement découvrir. J'étais une goutte d'eau dans une mare, aujourd'hui, je suis partie de l'autre côté de l'océan.

La première semaine est exaltante, les suivantes sont amusantes. Puis ça devient flippant. On ne se comprend pas, on stagne, on régresse même. Et eux, toujours eux, si semblables et pourtant si différents. "Lost in Translation". Choc des cultures, choc des pensées, choc des moeurs. Tout est "mieux" ou "moins bien". Et puis vient le temps de l'adaptation. On apprend, on s'adapte. On arrive à ne plus voir qu'en blanc ou en noir. Les couleurs se dessinent, ils ne sont pas parfaits, loin de là mais on ébauche leur caractère et on les apprécie, à leur juste valeur ou non.

Mon premier voyage, ma première expérience d'expat. Et je veux, j'espère que je la vis à fond. Parce que ces mois sont passés à une vitesse folle. Parce que malgré tout, j'ai hâte de rentrer. Parce que je veux rester, parce que j'ai encore tellement de choses à découvrir, tellement de gens à rencontrer, tellement de fêtes, d'asados, d'empanadas, de voyages, de festivals, de zoos, d'argentins, d'étudiants étrangers, de gauchos, de chansons latines... Tant de choses, peu de temps. Mais qu'importe, je suis là, aujourd'hui. C'est tout ce qui compte.

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